samedi 5 septembre 2009

Itala-03



Voici le genre d'accident qui s'il arrivait aujourd'hui obligerait le concurrent à abandonner la course et le véhicule, mais il survécurent et surmontèrent ce genre d'épreuves.

Barzini nous raconte aussi comment après avoir cassé une roue des charrons russes reconstituèrent celle ci dans un atelier rudimentaire.

Pendant le raid Pékin-Paris, qu'elle devait gagner, l'automobile Itala du prince Borghese a une roue avariée, en pleine steppe. Faute de quelques rayons, les courageux précurseurs de la Croisière jaune, après avoir vaincu l'Asie, vont-ils être privés du triomphe si proche? Dans l'isba isolée qu'ils atteignent à grand'peine, il n'y a qu'une charronnerie bien primitive....

L'automobile venne introdotta in un rustico cortile, sporco di ricci e di schegge, ingombro di travi, slitte, carri, cerchi di ferro. In un angolo, un tarantas verniciato di fresco appoggiato su due cavalletti. La ruota fu sfilata dal perno svitata, smontata; i raggi separati dal mozzo e dal cerchione servirono da modello per quelli nuovi. Pochi momentì dopo il cortile risuonava di colpi d'ascia. Nessun altro ordigno era adoperato fuorchè l'ascia, maneggiata con meravigliosa abilità. Essa è nelle mani. del contadino russo un attrezzo di precisione. per determinare il punto dove colpire, quegli uomini non facevano segni, non tracciavano linee: mettevano la mano sinistra sul legno, e il colpo cadeva quasi rasente il pollice. La posizione del dito aveva indicato all' occhio e alla destra la misura. I nuovi raggi uscivano fuori a poco a poco da grossi ceppi di vecchio pino, disgrossati a gran fendenti che facevano balzare tutto intorno le schegge. Gli artefici misuravano sovrapponendo i vecchi pezzi ai nuovi, e non avevano bisogno d'altro; raffinavano esattamente incastri mìllimetrici con occhio e con colpo sicuro, ad accettate che scendevano a giro di braccio, come se invece di un tanto delicato lavoro si stesse costruendo un'impalcatura o una zattera.

LUIGI BARZINI.

Da Pechino a Parigi in sessanta giorni. Hoepli, Milano.

HABILES CHARRONS
L'automobile est introduite dans une cour rustique, sale de copeaux et d'éclats de bois, encombrée de longerons, traineaux chars, cercles de fer. Dans un angle, un « tarantas » vernis de frais appuyé sur deux chevalets. La roue fut ôtée de l'essieu, dévissée, démontée, les rayons séparés du moyeu et de la jante ils servirent de modèle pour les nouveaux. Peu aprés la cour résonnait de coups de hache. Aucun autre appareil n'était utilisé excepté la hache maniée avec une merveilleuse habileté. Elle est dans les mains du paysan russe un outil de précision. Pour déterminer le point où frapper, ces hommes ne faisaient pas de signe, ne traçaient pas de ligne: ils mettaient la main gauche sur le bois, et le coup tombait rasant presque le pouce. La position du doigt avait indiqué à l'oeil et à la droite la mesure. Les nouveaux rayons sortaient peu à peu de grosses souches de vieux pin, dégrossis à grands coups de hache qui faisaient sauter tout autour les éclats. Les artisans mesuraient superposant les vieilles pièces aux neuves et n'avaient besoin de rien d'autre; ils raffinaient exactement les emboîtages au millimètre à l'oeil et avec des coups sûrs, à coups de hache qui descendaient à tour de bras comme si au lieu dun travail aussi délicat ils étaient en train de construire une charpente ou un radeau.

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