dimanche 13 décembre 2009

Fait divers 3


Ce n'est pas avec leur pack de bière qu'ils tiendront le coup jusqu'à la coupe de monde de foot-ball.
Mais il est vrai qu'au foot-ball, le "pas vu pas pris" semble de règle.

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Fait divers 02

Sans doute un malade!
Armé de deux couteaux il a agressé et blessé plusieurs personnes dont une est décédée.
Il a même réussi à blesser un des policiers qui l'ont arrêté.

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samedi 5 décembre 2009

Fait divers


Les faits divers de nos journaux régionaux ne finissent jamais de m'étonner. On appelle ça souvent la rubrique des chiens écrasés. Ils sont cependant le reflet d'une certaine humanité, souvent pas humaine du tout d'ailleurs.
Les acteurs sont en général déjà connus des forces de l'ordre ...


Ils ont voulu voler le scooter en panne.
Le jeune propriétaire de l'engin et sa mère les ont rossés, mis en slip et fait monter dans la remorque qui leur servait à transporter du bois.
Des témoins se sont émus du traitement fait aux deux voleurs âgés d'une quinzaine d'années et ont appelé les gendarmes.
Du coup tous les quatre ont été interpellés. Morale de l'histoire énoncée par le procureur ou son représentant: Il ne faut jamais essayer de se faire justice soi-même.

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mercredi 11 novembre 2009

Le mur

C'est le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, mais qui n'a pas un mur qui le sépare de ses voisins, de la rue?
Qu'y-a-t-il derrière un mur? je gage que pour le savoir, on pourrait aussi regarder par dessus.
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samedi 19 septembre 2009

La Grippe A et les cochons


Moi je voudrais bien savoir combien de cochons ont eu cette grippe. les humains seraient ils donc plus cochons que les cochons. Pour une moitié c'était connu depuis longtemps ... toutefois il semble bien que l'autre moitié évolue ...

vendredi 18 septembre 2009

La starlette du jardin-01


Allez! Elle a bien voulu présenter son autre face, alors je n'ai pas pu résister!

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jeudi 17 septembre 2009

La starlette du jardin-00



L'image n'a rien d'original, tous les photographes ont eu l'occasion de leur tirer le portrait, et on trouve à foison des clichés sur le net bien meilleurs que celui-ci.
Mais cette épeire diadème est petit à petit devenue mon amie, non pas que je l'aie apprivoisée; non; c'est plutôt elle qui m'a apprivoisé. En même temps je ne voudrais pas être le moucheron qui se prend dans sa toile, je suis certain que je n'aurais pas la même perception des choses.
Alors je passe lui dire bonjour chaque jour , elle est la plupart du temps au centre de sa toile à attendre, parfois il semble qu'elle ait dévoré une proie. Lorsque je la photographie, elle veut bien, mais seulement de face et à condition de ne pas toucher à sa toile, sinon elle va se réfugier à l'abri du regard croit-elle, mais moi je sais où elle est.

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mardi 15 septembre 2009

Jeux de hasard




Leurs têtes ornent la façade du casino pour l'éternité, figés. Qui sont-ils? Sont-ils vivants? veulent-ils nous alerter des dangers du hasard, hasard qui fait que c'est seulement l'Etat et le patron du casino qui gagnent à coup sûr.
Leurs visages semblent indiquer qu'ils ont eu des déboires. Les joueurs devraient un peu lever le nez avant d'entrer dans l'enfer du jeu.
Un homme averti en vaut deux.
Dit-on.

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mercredi 9 septembre 2009

Premiers rassemblements


L'été n'est pas encore fini mais certains semblent se préparer pour une migration hivernale.
L'hiver prochain sera-t-il froid?
Le 9/09/09 à 9h25

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samedi 5 septembre 2009

Itala-03



Voici le genre d'accident qui s'il arrivait aujourd'hui obligerait le concurrent à abandonner la course et le véhicule, mais il survécurent et surmontèrent ce genre d'épreuves.

Barzini nous raconte aussi comment après avoir cassé une roue des charrons russes reconstituèrent celle ci dans un atelier rudimentaire.

Pendant le raid Pékin-Paris, qu'elle devait gagner, l'automobile Itala du prince Borghese a une roue avariée, en pleine steppe. Faute de quelques rayons, les courageux précurseurs de la Croisière jaune, après avoir vaincu l'Asie, vont-ils être privés du triomphe si proche? Dans l'isba isolée qu'ils atteignent à grand'peine, il n'y a qu'une charronnerie bien primitive....

L'automobile venne introdotta in un rustico cortile, sporco di ricci e di schegge, ingombro di travi, slitte, carri, cerchi di ferro. In un angolo, un tarantas verniciato di fresco appoggiato su due cavalletti. La ruota fu sfilata dal perno svitata, smontata; i raggi separati dal mozzo e dal cerchione servirono da modello per quelli nuovi. Pochi momentì dopo il cortile risuonava di colpi d'ascia. Nessun altro ordigno era adoperato fuorchè l'ascia, maneggiata con meravigliosa abilità. Essa è nelle mani. del contadino russo un attrezzo di precisione. per determinare il punto dove colpire, quegli uomini non facevano segni, non tracciavano linee: mettevano la mano sinistra sul legno, e il colpo cadeva quasi rasente il pollice. La posizione del dito aveva indicato all' occhio e alla destra la misura. I nuovi raggi uscivano fuori a poco a poco da grossi ceppi di vecchio pino, disgrossati a gran fendenti che facevano balzare tutto intorno le schegge. Gli artefici misuravano sovrapponendo i vecchi pezzi ai nuovi, e non avevano bisogno d'altro; raffinavano esattamente incastri mìllimetrici con occhio e con colpo sicuro, ad accettate che scendevano a giro di braccio, come se invece di un tanto delicato lavoro si stesse costruendo un'impalcatura o una zattera.

LUIGI BARZINI.

Da Pechino a Parigi in sessanta giorni. Hoepli, Milano.

HABILES CHARRONS
L'automobile est introduite dans une cour rustique, sale de copeaux et d'éclats de bois, encombrée de longerons, traineaux chars, cercles de fer. Dans un angle, un « tarantas » vernis de frais appuyé sur deux chevalets. La roue fut ôtée de l'essieu, dévissée, démontée, les rayons séparés du moyeu et de la jante ils servirent de modèle pour les nouveaux. Peu aprés la cour résonnait de coups de hache. Aucun autre appareil n'était utilisé excepté la hache maniée avec une merveilleuse habileté. Elle est dans les mains du paysan russe un outil de précision. Pour déterminer le point où frapper, ces hommes ne faisaient pas de signe, ne traçaient pas de ligne: ils mettaient la main gauche sur le bois, et le coup tombait rasant presque le pouce. La position du doigt avait indiqué à l'oeil et à la droite la mesure. Les nouveaux rayons sortaient peu à peu de grosses souches de vieux pin, dégrossis à grands coups de hache qui faisaient sauter tout autour les éclats. Les artisans mesuraient superposant les vieilles pièces aux neuves et n'avaient besoin de rien d'autre; ils raffinaient exactement les emboîtages au millimètre à l'oeil et avec des coups sûrs, à coups de hache qui descendaient à tour de bras comme si au lieu dun travail aussi délicat ils étaient en train de construire une charpente ou un radeau.

mercredi 2 septembre 2009

Itala-02


Alors, ce 10 juin 1907, la plus aventureuse des courses de l'histoire de l'automobile, prenait son départ à Pékin.
L'équipage de l'Itala comprenait le Prince Scipione Borghese, son mécanicien particulier Ettore Guizzardi, et le journaliste écrivain du Corriere della Sera Luigi Barzini.
Le mécanicien Ettore Guizzardi adorait sa machine semble-t-il si l'on en croit la description qu'en fait Luigi Barzini.
"La première fois que je le vis, il était couché sous l'Itala, sur le dos, immobile, avec les bras croisés. De prime abord on croyait qu'il travaillait. Au contraire il se divertissait. En voyage je me suis rendu compte que c'était une de ses positions favorites, un de ses passe-temps, il se couchait sous l'automobile et il la contemplait, boulon par boulon, pièce par pièce, vis par vis, et il s'attardait longtemps dans ses étranges colloques avec sa machine..."

Les observateurs et les concurrents de l'Itala qui était lourde et robuste pensaient que des véhicules plus légers pourraient mieux surmonter les difficultés sur des routes accidentées. En fait malgré bien des accidents elle arriva première. Scipione Borghese avait parcouru à cheval les 500 premiers kilomètres, mesurant avec un canne de bambou à la dimension de l'Itala la largeur des routes ... La première partie du parcours comprenait des routes de montagne ou plutôt des sentiers où il fallut tirer l'Itala avec des câbles des hommes et des bêtes. Même dans les plaines, il arrivait que l'auto s'enlise en raison de la faible section des pneumatiques ...

Itala-01




L'aventure trouve ses origines dans un article paru dans le quotidien "Le Matin" du 31 janvier 1907, qui devait dire ceci à quelque chose près.
Ce que nous devons démontrer aujourd'hui, c'est que du moment que l'homme a l'automobile il peut faire toute chose et aller n'importe où. Y a-t-il quelqu'un qui accepte d'aller en automobile de Pékin à Paris l'été prochain?
Une quarantaine d'équipages adhérèrent à l'idée, principalement des riches européens qui devaient verser une cotisation de 2000 francs, qui serait restituée seulement à ceux qui se présenteraient au départ.
Au final il n'y eut que cinq candidats: un tricycle Contal, deux de Dion Bouton, une Spyker hollandaise et l'Itala du prince Borghese.

Dessiné d'après une carte postale ...


"L'équipe Borghese se distingue dès le départ. Contrairement aux véhicules plus légers et moins puissants de leurs concurrents, l'Itala affiche un poids total en charge de pas moins de 2 tonnes, et possède un moteur de 7433 cm3 qui développe 45 CV et permet à l'Itala une vitesse de pointe de près de 90km/h. L'avantage d'une vitesse quatre fois supérieure à ses concurrentes entraîne en contrepartie une consommation de carburant d'1 litre pour 3 kilomètres parcourus. Mais l'approvisionnement pose peu de problèmes à Borghese qui a déjà reconnu en partie le trajet en chameau et a même établi un dépôt de carburant au milieu du désert lors de sa préparation.
Peu préoccupé par le carburant, Borghese peut exploiter sa supériorité écrasante en termes de vitesse dès qu'il atteint la large steppe mongole. Sa confiance est telle que lorsqu'il arrive en Russie, il fait un détour de 1000 kilomètres pour assister à un grand bal en son honneur à St Petersbourg. Malgré cela, il arrive triomphant à Paris le 10 août, avec pas moins de 20 jours d'avance sur le seul autre concurrent qui parviendra à finir la course. "

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dimanche 30 août 2009

Itala-00


L'information est ancienne, 2007 déjà, je l'ai lu sur le "Corriere della Sera" mais l'évènement n'a pas été repris plus que ça. A l'heure où l'homme est allé sur la Lune et s'apprête à y retourner que représente un raid Paris Pékin en automobile? En 1907 c'était quand même une aventure, l'Itala du prince Scipione Borghese arriva à Paris avec 20 jours d'avance sur ses concurrentes. Mais que dire lorsque la même voiture va refaire le parcours 100 ans après?
Que dire d'un tel exploit? au moment où l'aventure automobile subit une crise et s'épuise au moins dans les esprits par manque de carburant ou de source d'énergie de substitution.
(Pour agrandir l'image cliquer sur celle-ci)

A lire:

http://www.parigipechino.it/comunicati/fre/itala-pechino-fr.pdf

http://pekinparis2007.blogspot.com/2007/08/1907-le-prodigieux-dfi-4.html

http://www.lefigaro.fr/actualites/2007/10/01/01001-20071001ARTFIG90243-l_aventuriere_centenaire.php

http://www.corriere.it/Primo_Piano/Cronache/2007/04_Aprile/27/parigi_pechino.shtml

http://www.corriere.it/Primo_Piano/Cronache/2007/09_Settembre/21/pechino_overland_parigi.shtml

http://www.corriere.it/gallery/Cronache/vuoto.shtml?2007/09_Settembre/pechino/1&1

Qui se souvient de ça?

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lundi 8 juin 2009

LOL


J'ai bien ri à midi!
Invité à déjeuner dans une pizzeria à midi, j'ai eu un petit plus lorsque nous a été présentée la carte des desserts.

Granités au spéculos!

Diantre! ce dessert serait-il fabriqué par le proctologue du coin?

Afin de ne pas mourir de rire et idiot par dessus le marché, je me suis renseigné. Il s'agit en fait de petits biscuits secs d'ailleurs ça s'écrit "speculoos" et c'est un produit lotus! Alors là de mieux en mieux me suis je dit.
Fournirait on donc le papier avec?

bah! ce n'est rien et j'aime bien rire de ces petits riens.

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dimanche 17 mai 2009

Courageux capitaine



Le capitaine du "Normandy"

Tout à coup dans la brume, une noirceur surgit ...
C'était la Mary, grand steamer à hélice, venant d'Odessa,avec un chargement de 500 tonnes de blé, vitesse énorme, poids immense.
La Mary courait droit sur le Normandy. Nul moyen d'éviter l'abordage, tant ces spectres de navire dans le brouillard se dressent vite. Avant qu'on ait achevé de les voir on est mort.
La Mary lancée à toute vapeur, prit le Normandy par le travers et l'éventra. Du choc, elle même avariée, s'arrêta.
Il y avait sur le Normandy vingt huit hommes d'équipage, une femme de service, et trente et un passagers, dont douze femmes.
La secousse fut effroyable. En un instant, tous furent sur le pont: hommes, femmes, enfants, demi-nus, courant, criant, pleurant.
L'eau entrait furieuse ... le navire n'avait pas de cloisons étanches, les ceintures de sauvetage manquaient.
Le capitaine Harvey, droit sur la passerelle de commandement cria " Silence tous et attention! Les canots à la mer. les femmes d'abord, les passagers ensuite. L'équipage après. il y a soixante personnes à sauver ..."
On était soixante et un, mais il s'oubliait ...
A la vingtième minute le steamer sombra ... L'avant plongea d'abord puis l'arrière.
Le capitaine Harvey, debout sur la passerelle, ne fit pas un geste, ne dit pas un mot ... On vit à travers la brume sinistre cette statue noire , s'enfoncer dans la mer.
Qu'il reçoive ici l'adieu du proscrit...

Victor Hugo (pendant l'exil)

lundi 6 avril 2009

Divagations





Histoire de pneu
Internet, Il y a de tout sur internet, mais la dernière des choses que je me suis laissé dire c’est qu’il y a des gens qui se sont enfermés dans le réseau et même certains qui y sont enfermés contre leur gré ...
Il était 13heures 45 ce 15 janvier 1997, la neige tombait et fondait aussitôt. Au fond de la vallée l'ancienne ville minière baignait dans une lueur grise et diffuse, la rue était luisante et reflétait les éclairages des véhicules dont les roues faisaient un chuintement en roulant dans la neige fondue.
Monsieur Tamagushi installé à l’arrière de sa confortable auto conduite par un chauffeur en uniforme entrait lentement à Saint-EMS. Son avion privé avait atterri à Aulpas à 11 heures. Il venait d’Aliens où il avait passé deux jours à inspecter son usine de pneumatiques. Il avait racheté cette filiale d’une société anglaise après qu’elle eut déposé le bilan et avoir relevé les autres établissements en Europe. Toutefois il avait hésité longtemps avant de se décider pour les deux usine françaises en raison de la rapidité avec laquelle les ouvriers cégétistes de Colimasson se mettaient en grève et avaient la prétention de cogérer l’entreprise. Autrement dit des empêcheurs de patronner en rond. Il y avait deux instances principales dans cette usine la CGT et la direction qui comme chacun le sait prends les décisions les moins éclairées. Heureusement ce rachat ne lui avait rien coûté : entre les subventions reçues et la sous évaluation des stocks le montant à débourser était égal à zéro. La marque appartenait à la société française, le rachat de celle-ci était la condition pour pouvoir l’utiliser pour l'ensemble du groupe. Il avait aussi pris cette décision pour planter un clou dans le pneu de son concurrent et voisin qui était aussi le principal concurrent de tous les autres pneumatiquiers du monde. Ce concurrent qui avait une capacité inégalée à innover, avait toujours un ou deux pneus d’avance sur les autres.
En fait de clou, Monsieur Tamagushi « Chairman of the Board » du très puissant conglomérat qu’il dirigeait; l’un des trois Zaibatsu; en avait pris un dans le pneu avant de sa voiture qui malheureusement n’était même pas équipée du pneu increvable que venait de mettre au point son confrère. C’était arrivé en pleine descente sur le village de Saint Ems. Si vous connaisez cet endroit vous verrez qu’il n’est pas facile de s’arrêter. Il n’était pas question de poursuivre sans changer de roue et il fallait la faire réparer dans le premier relais rencontré.
Il était en retard, c’était la première fois de sa vie. Il était victime d’un pneumatique percé. C’était d’autant plus rageant que cette activité ne représentait que 0,01 % du chiffre d’affaire de son groupe, normalement il n’aurait même pas dû passer plus de 1,8 heure de son temps annuel pour l’ensemble des usines européennes; lire le bilan et faire les remontées de bretelle nécessaires à son directeur.
En attendant que la roue soit dépannée il était descendu de voiture et considérait avec étonnement le mécanicien, les mains noires pleines de cambouis, qui s’était acharné avec ses démonte-pneus pour arracher le pneu de la jante. En vérité ce n’était pas un spécialiste, il n’avait pas l’équipement perfectionné dont disposent les marchands de pneus achalandés des grandes villes.
-Quel pays d’arriérés! se dit-il.
En raison de la faible densité de population dans nos campagnes personne ne l’avait encore identifié ; c’était une grande chance, il aurait pu perdre la face. Et alors? ... Alors ... c'était Seppuku pour lui! Il n'en avait pas particulièrement envie. C’était un asiatique classique vêtu d’un complet sombre, chemise blanche et cravate rouge. Cependant il y avait ce détail qui semblait le faire venir d’ailleurs, d’une autre planéte peut-être. Une oreillette était fixée à droite de son visage. Le pavillon de son oreille avait été excisé afin de greffer un organe en matière synthétique compatible avec l’extrémité de son conduit auditif le tuyau avait un branchement en Y, une branche était reliée à l’arrière de son crâne au moyens de fils qui ressemblaient à des cheveux. Au premier abord on aurait dit un catogan mais la matière qui se divisait en fins cheveux était de même nature que le tuyau acoustique. La troisième branche rentrait dans le cou au niveau de la veine jugulaire. Dans son dos apparaissait un relief en forme de pneumatique ce n'était pas une bosse en tout cas. En même temps il paraissait impensable que ce soit une roue de secours ou un vulgaire sac à dos ; cet accessoire indispensable au randonneur mais pas à un voyageur moderne.
Grâce à mes lectures assidues de revues scientifiques j’en déduisis qu’il avait plus probablement un cerveau additionnel sous la forme d’un immense disque dur ou peut être des mémoires à bulles ou un processeur quantique, toutes les suppositions se valaient.
Il portait des lunettes qui étaient aussi des écrans à cristaux liquides : il n’avait pas encore réussi à créer des images dans son cerveau sans passer par son système oculaire. Grâce à cette imperfection il conservait un aspect humain. La technologie nippone avait fait adapter son cristallin afin de lui faire disposer d’un téléobjectif. Au cours de ses visites d’usine il était capable de voir un défaut sur la plus petite puce électronique. La spécialisation de son groupe étant la métallurgie et la chimie, grâce au chromatographe intégré qu'il s'était fait greffer, il pouvait vérifier la pureté d’un produit chimique. Particulièrement l’hexaméthylène tétramine qui sert dans les mélanges de caoutchouc pour la liaison du caoutchouc avec les textiles. Le système s’était perfectionné au fil des ans. Quelques annéees auparavant il avait intégré un appareil pour détecter toute déviation au non respect de la règle des 5S. ((5S qui sont les initiales des termes japonais: Seiri (débarras), Seiton (rangement), Seiso (nettoyage), Seiketsu ( ordre) et Shitsuke (rigueur))
La nature aime le désordre, Monsieur Tamagushi aimait le contraire. C’était un personnage contre nature en quelque sorte. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir un tel spécimen d’humanité dans nos Coulailles.
Dans son bureau il avait comme tout le monde un clavier, un écran et une tour d’ordinateur avec la souris posée sur un tapis. Tout cela était factice ; c’était un leurre qui servait à le faire paraître suffisamment moderne aux visiteurs institutionnels, banquiers, hauts fonctionnaires, journalistes … etc. Cependant il y avait longtemps qu’il ne se fiait plus à l’informatique de Bill Gates. Il avait fait développer pour son usage un système d’information complet. Son subconscient était imprégné de la marche de ses affaires. La bourse était au niveau supérieur mais traitée par un système asservi qui ne faisait que rendre compte ; la validation des opérations étant quasi automatique parce que le système d’évaluation était fiable et les modèles mathématiques prévisionnels infaillibles. Il avait de plus à son service les meilleurs hackers pour aller chercher les informations les plus pertinentes dans les recoins les plus confidentiels de la mémoire des ordinateurs des plus prestigieuses compagnies. Il ne se fiait plus aux chroniqueurs financiers qui vous font miser sur la firme qui mettra la clef sous la porte le lendemain ex : Enron ou Universal.
Il n’avait jamais perdu un cent.
Dans la situation présente, son attention était mobilisée par deux chose qu'il n'arrivait pas à comprendre.
Tout d'abord par les actions humaines au sein de l’entreprise. Il n’y avait pas de logiciel au point surtout vis-à-vis du comportement des français cégétistes de surcroît. Il avait donc fait installer des capteurs dans ses usines qui contrôlaient tout. La production, la productivité, mais aussi l’état de santé de son personnel. En effet l’une des armes redoutables de l’assurance qualité c’est la prévision des pannes et l’entretien préventif des moyens de production. Monsieur Tamagushi appliquait aux hommes ce qui se faisait pour les machines. Au lieu d’analyser les huiles de graissage il s’intéressait à toutes les excrétions, ça lui permettait de faire des contrats à durée déterminée en prévision des absences, ses machines tournaient toujours à plein ; enfin presque ; parce qu’ici à Colimasson c’était différent. Il contrôlait la physiologie, mais il ne contrôlait pas les réactions des individus. C’était l’une des raison de son déplacement. Il avait en effet remarqué de manière systématique que l’opérateur O-150 qui conduisait la machine M-200 produisait 100 pneus le lundi, 120 le mardi, 130 le mercredi, 110 le jeudi et 90 le vendredi. La machine était parfaitement réglée et entretenue. Que se passait-il à Colimasson ? Il semblait ignorer qu’ici lorsqu’on revient de week-end on n’a pas le cœur à l’ouvrage – comment ça va Dupin – boh ! comme un lundi ! donc lundi je produis moins parce que ça m’emm…. de travailler. Il ne l’avait pas prévu celle là ! Le vendredi il ne faut pas trop forcer non plus parce que sinon il faudra dormir pour récupérer et le w.e. sera compromis. Bon tout ça c’est humain et connu ... sauf de ce pauvre Monsieur Tamagushi.
L’autre raison de sa venue c’était la perte d’un morceau de papier qui servait à identifier une matière première et apposé sur une palette de gomme confiée à un transporteur. Normalement aucun papier ne circulait dans l’entreprise. Il y avait cependant quelques dérogations, dans ce cas seul un papier filigrané comportant un marqueur de position GPS inscrit dans la molécule de la cellulose. devait être utilisé - Cette cellulose spéciale avait été mise au point en exclusivité par la Banque de France -. En effet tout papier devait être détruit ou archivé en fin de cycle. Non pas au hasard mais suivant des protocoles bien déterminés selon le contenu des informations. La plupart des document importants étaient numérisés le document original étant alors incinéré c’était la fin de son suivi. Si tout le monde avait pu devenir comme lui il n’y aurait plus eu besoin de papier mais ce n’était pas le cas.
Ce papier perdu ... ben ... je l’ai trouvé par hasard dans un caniveau dans la rue. Par amusement,n'imaginant en rien les conséquences de mon acte, connaissant son peu d’importance, j’avais trouvé le moyen de rendre inactif son repérage et par conséquent lui faire perdre son existence au sein de l’entreprise.
Cette défaillance était insupportable pour M. Tamagushi, il était extrêmement confiant vis-à-vis des problèmes qu'il rencontrait avec le personnel il devrait arriver à mettre au point le système de contrôle adéquat, mais pour ce papier ça aurait du être le zéro défaut. Pas une défaillance sur 10 99 mais zéro zéro zéro ! pas d’alternative !
La réparation de sa roue prenait plus de temps que prévu. En effet son chauffeur n’avait pas pu s’arrêter dans la série de virages dans la descente qui précède l'arrivée à Saint-Ems; il avait donc continué de rouler jusqu’à un endroit favorable pour changer la roue. Le pneu était détruit ; il fallait en faire venir un de Colimasson. Il ne voulait pas perdre de vue son auto qui intégrait tout le système de transmission qui lui permettait de suivre ses affaires, il n’y avait pas d’installation fixe à l’usine, il ne pensait réellement pas faire cet investissement : il ne comptait pas vivre à Collimasson. Il y a longtemps qu’il ne faisait plus confiance à nos fils téléphoniques : son conglomérat avait participé au financement d’un réseau de satellites avec des protocoles d’accés très spécifiques qui évitaient le piratage. Cependant comme tout un chacun il avait accés au web mais accessoirement.
Habituellement il ne prenait pas de repas : voyageant très souvent il avait organisé son système alimentaire de manière à conserver un équilibre chimique qui évitait le rejet des élastomères de silicone qu’il s’était fait greffer avec des agents de couplage nouveaux afin de relier son système nerveux à son électronique embarquée. (Une petite explication : le silicium est proche du carbone on peut imaginer qu’il ait réussi à coupler cette chimie avec la chimie du carbone pour prolonger son système nerveux) Là encore il y avait une défaillance: l’intendance qui l’avait précédé avait emporté avec elle les repas. Il décida donc de s’arrêter chez le « Glacier ». La cuisine n’était pas de haut niveau mais il faut bien s’alimenter. Ce jour là je déjeunais justement dans cet établissement et c’est là que je le vis. Il mangeait mais il était très tendu, sa vigilance zéro défaut n’était pas au top, il avait quelques absences. Je croyais qu’il lui fallait un remontant : habituellement les nippons boivent du saké pour se remonter, moi, j’avais commandé une bouteille de « cordelette » de Saint Poulain et je ne comptais pas la boire en entier même si j’étais venu à pied. Je posais donc un verre bien rempli devant son assiette en lui disant « Tchin Tchin ! Santé et Bon Appétit ! » Il n’avait pas eu l’air de comprendre ou du moins son visage restait impassible. Cependant il tendit sa main prit le verre et but son contenu cul sec. Son visage n’avait pas changé; je lui versai un autre verre en me disant - pauvre homme il faut le réveiller !
Son cerveau jumelé au cerveau artificiel s’était mis à faire des calculs de plus en plus nombreux avec des boucles qui n’aboutissaient à aucun résultat et qui à partir des mêmes hypothèses exploraient des solutions qui se présentaient en nombre exponentiel; if ... goto, if ...goto, if... goto ...if ...Then ...if ...goto ... il devait boucler sur la même ligne de programme .Il commençait à y avoir de l’auto-échauffement, c’était visible, je lui versais donc un nouveau verre en pensant le rafraîchir. Ce que je ne savais pas c’est que l’alcool passant du vivant au synthétique produisait un échauffement des connexions qui brutalement ont cessé de fonctionner. En effet si les élastomères de silicone résistent à la chaleur ce n’est pas le cas des tissus vivants qui commencent à se détruire vers 40 °C. Il était en train de péter les plombs au propre comme au figuré ; son processeur ne s’arrêtait pas, mais lui, avait retrouvé le contrôle humain de son être, son cerveau prenait conscience de son environnement. Une envie de découvrir un bout de campagne française le prit. Il congédia son chauffeur en lui donnant rendez-vous à l’étang de Montassot et se mit à marcher vers la sortie de la ville, certains qui l’ont vu passer au bureau de poste de Monturlut disent qu’il s’est assis devant la borne internet. A partir de cet instant personne ne l’a plus revu. On dit qu’il se serait dématérialisé son esprit est paraît il dans le web. Il paraît aussi qu’il y a fait des petits! qui n’a jamais vu les enfants jouer à élever un petit Tamagushi au risque de déranger les professeurs pendant les cours si par hasard il fallait lui donner à boire, à manger ou changer sa couche ?
Alors si vous découvrez que votre ordinateur a parfois un comportement un peu spécial c’est sans doute qu’il veut signaler sa présence, n’hésitez pas faites un e.mail à wanted.tamagush at karacnrt.jpn vous aurez peut-être droit à la récompense offerte par sa compagnie ; il a emporté avec lui les secrets de sa réussite, et son entreprise a fini par être rachetée par les américains ... pour le plus grand malheur de ses salariés.

Cette histoire n’est que pure fiction, imaginée à partir d'un bout de papier maculé de boue qui trainait dans un caniveau, si certaines entreprises citées ici vous font penser à quelque chose c’est par pure commodité que je les ai utilisées.

lundi 23 mars 2009

Définitions


En visitant des lieux plus ou moins historiques ou plus ou moins isolés on nous parle de cénobites ou d'anachorètes, ce dernier mot me semble-t-il était employé comme insulte par le capitaine Haddock.


Alors voilà pour fixer les idées ce qu'on peut lire dans le dictionnaire:

Anachorète: 1. CHRIST. Moine ermite vivant dans la solitude. (par opposition à Cénobite)
2. Litt. Personne qui mène une vie retirée.

Cénobite: CHRIST. Moine qui vit en communauté (par opposition à anachorète)

L'un ne va pas sans l'autre semble-t-il, pour faire savant on dit que ce sont des antonymes.

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mardi 3 mars 2009

Tuganovisme

Là je n'ai pas d'image, mais ce que j'ai lu est plus qu'inhabituel, peut être même que ça ne se reproduira plus jamais.
Serguey Tuganov un mécanicien russe de 28 ans a fait le pari de satisfaire deux filles sans débander pendant une orgie de 12 heures. Pour y réussir il a avalé une boite de viagra. Il a gagné son pari, mais à peine celui-ci gagné il est décédé d'une crise cardiaque. Une des deux filles a dit qu'il n'y avait plus rien à faire.
C'est sûr il avait tellement fait le pauvre homme!
Enfin espèrons qu'elles seront "fair-play" et qu'avec le montant du pari elles lui offriront un enterrement à 5000 dollars.
En plus je proposerais pour la postérité qu'on ne parle plus de stachanovisme, mais de tuganovisme afin que son geste reste dans les mémoires.

http://www.20min.ch/ro/news/insolite/story/25367010

samedi 21 février 2009

Faits divers


Au fil des jours la radio nous informe de faits divers les plus surprenants.
Je me demande si ceux qui commettent ces délits éprouvent un peu de honte.

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samedi 31 janvier 2009

Lecture

La malédiction du cloporte et autres histoires de parasites (Christine Cousteau et Olivier Hertel)

Le cloporte est frappé d'une malédiction: Les wolbachias, des bactéries parasites, transforment les mâles en femelles. ...

Bienvenue dans le monde des parasites, pique-assiettes et autres profiteurs ...
Quelque fois des dialogues s'établissent, il ne s'agit pas d'altruisme, chacun joue pour lui même.
Si les barrières reproductives isolent les espèces" rien n'interdit les dialogues moléculaires au hasard des rencontres (...) de telles sorte que le minuscule toxoplasme peut donner des ordres à l'énorme mammifère, homme compris.
Très intéressant! "les parasites sont de véritables stratèges militaires qui n'ont rien à envier au général chinois Sun Tse auteur de "l'Art de la guerre"" écrivent les auteurs. C'est la vie sur terre, parasites et parasités s'affrontent dans une lutte dont l'enjeu est simple: survivre.

vendredi 2 janvier 2009

Martin

Sauf quelque erreur de traduction de ma part, j'ai trouvé ça.
On raconte que le moine Martin ne devint pas prieur parce que sur la porte du couvent, voulant écrire "Porta patens esto nulli claudatur onesto" autrement dit: " que soit ouverte la porte, elle n'est fermée à aucun honnête homme", il mit un point apès "nulli", l'inscription devint alors: "la porte ne s'ouvre pour personne elle se ferme pour l'homme honnête" ce qui déplût au pape et lui interdit toute promotion.

D'où ce qui est écrit sur l'as de "coppe" des cartes trevisanes:
Per un punto Martin perse la cappa

jeudi 1 janvier 2009

Cartes à jouer


Ces cartes à jouer fabriquées par "Teodoro Dal Negro" à Trévise avaient les mêmes proportions que les panneaux de ce meuble construit sans prétention ni calcul, un véritable hasard. Sans doute une pièce unique et qui le restera. Qui peut avoir envie d'un tel décor?

Chacun de ces as a une devise ainsi l'as de "coupe" porte l'inscription:
"Per un punto Martin perse la cappa" je reproduis ci-aprés une explication qui vaut ce qu'elle vaut, je l'ai trouvée sur le net.
"per dire che basta un niente, a volte, a provocare un disastro, il fallimento di un progetto meditato d'una lunga fatica"
les autres as portent les devises suivantes:
Bâton: "Se ti perdi tuo danno"
Epée: "non ti fidar di me se il cuor ti manca"
Argent: "Non val saper a chi ha fortuna contra"
Les curieux pourront rechercher sur le web l'histoire de ces devises.
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